Ce n'est plus un secret pour les baulois : la plage de La Baule s'amoindrit d'année en année. Ces causes vous seront décrites dans un prochain article.
Loin d'être un cas isolé des côtes sableuses de notre hexagone, la mairie de La Baule et les services de l'état cherchent des solutions pour que chacun puisse étaler sa serviette sur le sable. Des apports sont donc effectués chaque année et déposés vers le centre de la baie au niveau de la célèbre avenue de Gaulle jusqu'à Mazy. Le balet printannier des camions sur la plage est devenu habituel. Mais cette année, une nouvelle méthode a été choisie pour gagner quelques grains de sables. Profitant du dragage du port voisin du Pouliguen (et oui on perd des sédiments d'un côté, là où on voudrait les garder et on en gagne là on n'en voudrait pas, loi de la nature !!), la CCI a décidé de faire une expérimentation en décantant 8000 m3 de sable situé dans la partie avale de l'avant-port. Cela n'a pas été sans mal car il a fallu compter avec les associations écologiques locales, par toujours au fait des méthodes connues et qui ont prouvé leur efficacité. S'exprimant dans Ouest France en novembre dernier, Mireille Bourdon critique la méthode employée, au nom de l'association Vert Pays blanc et noir. Cette association de défense de la nature et de l'environnement est associée au réseau France nature environnement. Dans un communiqué de presse, l'association environnementaliste regrette que, lors de l'enquête publique, « certaines propositions de bon sens, comme le traitement des vases et sédiments à terre, n'aient pas été prises en compte ».
Une fois sortis de l'eau, les sédiments « contaminés deviennent des déchets contenant des substances dangereuses (hydrocarbures, métaux lourds, résidus de peintures et antifouling), chose plus que probable » concernant des sédiments situés dans un port. « La simple décantation ne nous semble pas être une garantie suffisante pour éliminer ces substances et nous interroge sur le respect des règlements en cours. »
Des analyses ont été faites et aucune opposition de réemploi du sable a été faite à ce jour.
A suivre donc... en espérant que ce sable ne vienne pas nourrir le seul Banc des Chiens.
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