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Herlin Magazine - Journal sur l'actualité et le paysage du littoral


8ème épisode : Les premiers aménagements de la plage

Publié par Audrey Duforest sur 24 Novembre 2017, 11:05am

A l'heure où la commune vient de déléguer la gestion de la plage de La Baule, à la société Veolia, revenons aux premiers aménagements de la plage datant du début du siècle.

Grâce à son site exceptionnel, La Baule fut très vite classé station climatique. Les touristes n'eurent désormais plus qu'une grande occupation, celle de la baignade. La population n'allait pas nager dans la mer, très peu connaissait la natation, beaucoup faisaient "trempette" et gardaient une main sur une ligne de survie. Toujours élégants, raffinés et pudiques, les touristes devaient pouvoir disposer de confort même à la plage. Avant 1903, c'était l'Etat qui était propriétaire de la plage mais le Service des Domaines accorda aux particuliers le droit d'installer des cabines ou des tentes sur le DPM (Domaine Public Maritime) contre une redevance. La commune de La Baule demandait, depuis 1880, à l'Etat, la concession de la plage, elle en devint la gérante en 1911.

Des établissements de bains existaient depuis 1880 et la principale concession appartenait à M. Audureau. En 1903, la commune obtint la location du DPM sur 2km (de l'avenue du Pilier à l'avenue des Hirondelles) et cela pour 400F par an. Après une autre acquisition en 1912, la concession de la plage signée le 19 mai 1926 donna à La Baule, la partie allant de l'étier du Pouliguen à Mazy. Elle fut cédée pour 20000F par an pendant six ans, puis pour 25000F pendant trois ans. Mais en 1934, l'Etat décida de ne plus louer la plage à la commune et d'adjuger lui-même les bains publics.

De nombreux services indispensables aux baigneurs : cabines de bains, magasins de locations, vente de costumes et d'articles de plage, bureaux de location des tentes ainsi qu'un petit café s'ouvrirent. Ces concessions appartenaient à Mrs Séché et Audureau et se trouvaient pour la plupart en face de l'avenue de Gaulle. Un lot de 200 m2 se trouvait aussi face au casino. Certaines cabines appartenaient à des particuliers et dans ce cas, elles devaient porter le nom de la villa à laquelle elle correspondait. Celles-ci, comme aujourd'hui, étaient entièrement démontables. D'autres bâtiments étaient en ciment armé, au niveau de l'Hôtel Royal, il s'agissait du bureau des bains, de celui de location des sièges , de la lingerie et du bureau de sécurité. Les grands hôtels de la station offraient également, à leurs clients, des tentes de plage. Tout était donc prévu pour que la baignade soit la plus agréable possible.

Dès 1913, la plage fut équipée des premiers clubs de France. Le tout premier fut installé sur un ancien parc à goémon. Désormais, on allait aussi à la plage pour faire de l'exercice et pour s'amuser. Un autre plaisir balnéaire était la promenade sur l'estacade. Cette construction, oeuvre de Joseph Gageot, était en bois et mesurait 85m sur 1,5m de large. Elle permettait aux gens de prendre l'air du large et d'y admirer l'océan. Elle fut détruite lors de la guerre. Plusieurs propositions de reconstructions furent proposées, mais plus jamais on ne vit d'estacade à La Baule, seulement les anciens pieux enfoncés dans le sable et découverts lors d'une grande tempête il y a 27 ans. On construisit une nouvelle descente en ciment pour descendre sur la plage au niveau de l'avenue De Gaulle, l'endroit le plus fréquenté par les baigneurs. Les aménagements avaient nécessité un aplanissement de l'arrière plage ainsi qu'un déplacement de sable à certains endroits pour égaliser les pentes. Le "reprofilage" de la plage n'est donc pas nouveau dans la station. C'était déjà la commune qui effectuait cette tâche et demandait en contrepartie 5000F aux concessionnaires de la plage. Grâce à toutes ce attentions, pour les baigneurs, on pouvait désormais profiter des "joies de la plage" en toute quiétude.

 

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